On ne brûle pas l’enfer | 2016

Création aux Francophonies en Limousin | Durée 1h

 

Aux ordres de nos sens et dans le désordre de notre mémoire, notre corps chargé de chagrins, de troubles, de bonheurs et de joies, pense, agit.

 

Voyage poétique à travers la mémoire des corps, On ne brûle pas l’enfer entrelace réalités et imaginaires, désespoirs et espoirs. Ces corps, qui ont traversé les temps de guerre comme les temps de paix, débordent et se dispersent en d’autres corps, subis ou choisis, comme les témoins de la construction en mouvement de la jeunesse congolaise contemporaine. Les images et le texte (extrait de La vie et demie de Sony Labou Tansi) s’ajoutent à cette danse de vie et de mort comme des réminiscences, des instants du passé qui reprennent corps et chair, dans une poétique du désordre, nous plongeant dans le monde imaginaire si réel de Katalamanasie. Des paroles, trop longtemps tues, laissent jaillir des vérités indicibles, des témoignages tragiques ou imaginaires.

On ne brûle pas l’enfer est avant tout un solo de danse. La rencontre à Brazzaville entre Delavallet Bidiefono, Aïpeur, Stéphane Bensimon, Sébastien Bidon et Jean-Baptiste Tur est apparue comme une évidence. En associant le langage théâtral et une chorégraphie visuelle et sonore pour traduire la construction de l’identité de cette jeunesse, le spectacle s’interroge également sur la place de la parole dans l’art chorégraphique.

 

Acteurs, danseur et musiciens prêteront tour à tour leurs voix pour porter plusieurs personnages incarnant tantôt la vengeance, l’amour, la destruction, la quête insatiable et meurtrière du pouvoir, la transmission, l’espoir… dans une course folle de vie, de survie.

 

Photographies © Christophe Péan