Où vers ? | 2011

Création aux Francophonies en Limousin | Durée 1h

Au cours du XXe siècle, «l’Occident» a vu éclore les manifestations concrètes des idées féministes.
Les femmes y ont progressivement acquis le droit à l’éducation, au travail, à la maîtrise de leurs biens, le droit de vote…

Delavallet découvre, lors de ses tournées en Europe et de ses collaborations avec des créateurs français, un « monde occidental » marqué par le « mouvement de libération des femmes » et par son influence sur la pensée, la politique et l’organisation de la vie en société.

En février 2010, DeLaVallet se rend à Tunis, il est alors interpellé par le phénomène du port du voile et décide d’orienter sa prochaine création vers une réflexion sur la situation des femmes dans les sociétés contemporaines et plus particulièrement sur leurs rapports avec les hommes.

En Afrique, dans la plupart des cas, les femmes se voient difficilement reconnaître la moindre indépendance économique ou juridique vis-à-vis des hommes. Pourtant, à y regarder de plus près, ce sont ces mêmes femmes qui sont un moteur essentiel de l’économie et du développement du continent.

Pour DeLaVallet, le Congo s’apparente à un ring de boxe sur lequel chacun mène son propre combat. En tant que créateur, il mène un combat singulier pour être libre de s’exprimer sur son époque, affirmer une identité et faire bouger les lignes. DeLaVallet va faire le parallèle entre le combat qu’il mène en tant que créateur et celui que peuvent mener les femmes de son pays.

Ce nouveau projet naît d’un désir d’interroger la vision et la philosophie des femmes africaines sur cette problématique du passage d’un certain enfermement à la liberté de s’exprimer.

Les idées féministes ont très peu cours à Brazzaville. Comment les femmes vivent-elles la contradiction, le décalage entre la stagnation de leurs droits civiques et l’importance croissante de leur rôle politique et social ? Restées silencieuses jusqu’à présent, elles commencent à prendre la parole. DeLaVallet interpelle la Femme d’aujourd’hui pour lui poser directement la question : d’où venons-nous ? Où allons-nous ? Comme une invitation à la discussion.

La presse en parle

 

Photographies © Stéphane Tasse et John Hogg