Empreintes / On posera les mots après | 2009

Création aux Francophonies en Limousin | Durée 55'

Pour sa cinquième création, DeLaVallet Bidiefono interroge les fondements de ce qui l’a poussé à engager sa vie dans la danse. Empreintes / On posera les mots après s’inscrit dans l’atmosphère nocturne brazzavilloise et donne une voix à cette jeunesse de la galère qui s’est faite, pour ainsi dire, contre et malgré tout, et qui aujourd’hui vit comme une sorte d’impératif le besoin de marquer, de poser une empreinte, parce qu’il y a urgence à faire plutôt qu’à dire. Une urgence toute vitale à redonner du sens.

Construite autour de l’idée du miroir, Empreintes / On posera les mots après pose en mouvement les fondements d’une recherche artistique qui se confond avec une quête identitaire forte : et c’est dans l’expression de l’empreinte que DeLaVallet Bidiefono modèle sa danse. Empreintes dans laquelle il s’engage, à l’aube de sa carrière ; traces du passé, de ses racines, de sa culture qui, bien que mises à mal, restent chargées ; empreintes à suivre aussi, celles des « grands frères » qui ont ouvert la route et dans lesquelles DeLaVallet s’engage avec sincérité, curiosité, l’œil ouvert ; et puis, empreintes de ce qui existe déjà à travers le monde, à la croisée des chemins, entre rencontres et métissage ; marques de ce qui est invisible, enfin, mais qui préexiste à toute impulsion créatrice.

La danse, en Afrique, c’est un combat. Nous sommes vus comme des personnages à part, éloignés de la société, et même déconsidérés. Chez moi, c’est un peu la dernière solution pour ceux qui ratent leurs études. Et pour les femmes, c’est encore plus compliqué, alors qu’être danseur, c’est aussi pouvoir être un moteur, d’une certaine façon...

DeLaVallet Bidiefono.

La presse en parle
  • La Terrasse, 2010. Exit, festival innovant et transdisciplinaire.
  • "L’énergie de Brazzaville (Congo), c’est ça. Le son d’une batterie qui crépite, bien sec, pendant que quatre danseurs sont secoués de spasmes". Le Monde
  • "De la pièce émane une espèce de rage sombre qui en fait tout le prix". L’Humanité
  • "Une écriture féroce d’une belle invention". Télérama
  • "Une hybridation entre musique et danse gonflée d’énergie, où la jeunesse africaine clame son existence". Les Inrocks

Photographies © Patrick Fabre

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